Malus domestica Borckh. Pommier commun. [Synonyme : Malus communis Poir. ; Pirus Malus L.]. Arbre assez élevé, atteignant 6-10 mètres, à fortes racines rameuses ; rameaux peu ou point épineux ; bourgeons blanchâtres tomenteux ; feuilles adultes grandes, ovales, crénelées-dentées, à limbe 1 fois plus long que le pétiole, plus ou moins velues en dessous ; fleurs blanches, légèrement rosées, grandes, à pédoncules et tube du calice tomenteux ; fruit gros (25-30 mm de diam.), à saveur douceâtre à la maturité.
NOMS VULGAIRES. - En français : Pommier. En allemand : Apfelbaum. En flamand : Appelboom, Appel. En italien : Pomo, Melo. En anglais : Apple,
Apple-tree.
USAGES ET PROPRIÉTÉS. - Cultivé pour ses fruits comestibles que l'on consomme soit à l'état frais (pommes à couteau), soit sous forme de
compotes, confitures, gelées, marmelades (pommes à cuire), soit encore en en faisant une boisson fermentée (pommes à cidre).
Parmi les variétés de pommes à couteau, on distingue celles d'été, (telles que « Beauty of the Bath», « Borovitsky », etc.), celles d'automne (telles que
« Reinette-dorée », « Reine des Reinettes», « Calville ronge d'automne », etc.), et celles d'hiver (telles que « Reinette-du-Canada», «
Reinette-franche », « Calville blanc », « Fenouilet-gris », « Pomme-d'api », etc. Parmi les pommes à cuire, on peut citer les variétés : «
Rambour-d'été », « Châtaignier», « Court-pendu», etc. Parmi les pommes à cidre on distingue les variétés « Bedange », « Reine-des-Pommes », «
Médaille-d'or », « Jamette », « Bramtot », « Jambe-de-lièvre, » etc. Les diverses variétés de pommes peuvent mûrir depuis le mois de juin de la saison
où elles ont fleuri jusqu'à la fin de l'année, et même, pour certaines variétés, jusqu'au mois de juillet de la saison suivante. Les pommes précoces sont,
en général, aqueuses et manquent de sucre et de parfum. On récolte les pommes à couteau quelques jours avant de les consommer, et, pour les
variétés tardives, une ou plusieurs semaines avant, ou on les conserve longtemps au fruitier. Le Pommier ne se greffe que sur « franc», c'est-à-dire sur
un Pommier semblable issu de semis ou sur le Pommier Paradis qui constitue la sous-espèce sauvage (Malus acerba). - On prépare avec les
pommes non seulement des gelées, confitures, compotes marmelades, sucre de pomme, mais aussi des « pommes séchées». Les feuilles de Pommier
sont volontiers consommées par les bestiaux. - Pour fabriquer le bon cidre, on met à la fois au pressoir des pommes amères, des pommes douces et
des pommes acides. On fabrique aussi du vinaigre de cidre et de l'eau-de-vie de cidre. - Le bois est d'un brun plus ou moins rougeâtre, compact et
homogène; il est employé pour ébénisterie, la sculpture et la gravure, mais il est plus altérable encore que celui du Poirier quand il se trouve exposé aux
alternances de sécheresse et d'humidité ; c'est un bon bois de chauffage. On peut, extraire de l'écorce une teinture jaune. - On considère les Pommiers
cultivés comme ayant pour origine le Pommier sauvage parce qu'on a trouvé souvent les fruits de Pommier dans les cités lacustres de Lombardie, de
Suisse et de Savoie. - On cultive aussi les Pommiers comme arbres ou arbustes ornementaux : on peut, citer les variétés horticoles ornementales
suivantes : « aurea », dont les feuilles sont jaunes sauf une tache verte centrale; « Bertini » à fruits très petits, très colorés et très abondants; «
Crataegina » à fruits ressemblant à des fruits d'aubépine bien qu'un peu plus gros, « flore-pleno» à fleurs doubles d'abord d'un rose pâle puis blanches;
« paradisiaca » , à fleurs d'un blanc rosé et à calice très cotonneux, etc. - Les fleurs sont mellifères dans une certaine mesure, mais les abeilles les
visitent plus souvent pour y récolter le pollen que le nectar. - Cuites et sucrées, les pommes constituent un aliment léger pour les convalescents. Par
décoction, on prépare avec les pommes une tisane adoucissante utile dans les affections gastriques, pulmonaires et rénales. La gelée, le sirop et le
sucre de pomme sont pectoraux. Avec la pulpe cuite des fruits, on prépare des cataplasmes anti-ophtalmiques. L'écorce, tonique et astringente, a été
utilisée comme fébrifuge. - L'écorce contient de la phlorétine, de la phlorizine, de la quercitine, de l'acide citrique, une cire, et un corps cristallisable (de
formule C24 H36 O27, d'après Rochleder). Les fruits renferment 6 à 16 p. 100 de sucres (dextrose, lévulose et saccharose) ainsi que des pentosanes;
des substances pectiques, une huile grasse, de la sorbite, des acides malique, citrique, vinique, salicylique et de l'alcool éthylique. On trouve dans, les
graines de la lactose, une huile grasse, de l'amygdaline, et une diastase, pémulsine.